Si vous voyagez souvent en avion ou que vous êtes un passionné d’aviation comme moi, vous avez sûrement déjà croisé ce fameux code mystérieux : le METAR. C’est un rapport météo standardisé utilisé partout dans le monde par les pilotes, les contrôleurs aériens, et même les amateurs pour connaître la météo en temps réel sur un aérodrome. Mais comment déchiffrer ce langage secret ? Je vous propose un guide simple pour comprendre les bases et vous y retrouver facilement.
A quoi ressemble un rapport METAR ?
Pour mieux comprendre ce que cache ce code un peu cryptique, rien de tel qu’un exemple concret. Je vous présente ici un METAR réel, pris à l’aéroport de Genève, avec une explication détaillée de chaque partie. Pour aller encore plus loin, je vous ai ajouté une photo prise au moment précis de la publication du rapport météo, histoire de voir en vrai à quoi ça correspond.

- LSGG : C’est le code OACI de l’aéroport concerné. Ici, LSGG désigne l’aéroport de Genève.
- 010820Z : La date et l’heure de l’observation. Le “01” indique le jour du mois, “0820” l’heure et les minutes en temps universel (UTC), et “Z” signifie Zulu, c’est-à-dire l’heure UTC.
- AUTO : Le rapport est généré automatiquement par une station météo, sans intervention humaine.
- VRB02KT : Le vent est variable (VRB) à une vitesse de 2 nœuds (KT).
- 9999 : La visibilité est égale ou supérieure à 10 kilomètres.
- FEW060 SCT070 : Il y a quelques nuages (FEW) à 6000 pieds d’altitude, et des nuages épars (SCT pour scattered) à 7000 pieds.
- 22/12 : La température est de 22°C, et le point de rosée est à 12°C.
- Q1016 : La pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1016 hectopascals (hPa).
- NOSIG : Aucune évolution significative de la météo n’est prévue dans les prochaines heures
Et ci-dessous voici la photo au même moment de l’aéroport de Genève (GVA).

Autres exemples fréquents dans un METAR
Maintenant que vous savez lire un METAR basique, voici quelques autres éléments que vous pouvez rencontrer et qui reviennent souvent dans ces rapports météo. Cela vous aidera à mieux décoder la météo réelle sur un aérodrome.
La visibilité
- 9999 : Visibilité égale ou supérieure à 10 kilomètres, conditions idéales pour voler.
- 2000 : Visibilité de 2 kilomètres, ça commence à être un peu juste, surtout pour l’atterrissage.
- 0500 : Visibilité de 500 mètres, c’est vraiment limité, il faut être vigilant.
- 0000 : Visibilité quasi nulle, souvent à cause du brouillard dense ou d’une tempête.
Les nuages
Les nuages sont codés avec des abréviations qui indiquent la couverture du ciel :
- FEW (few) : Quelques nuages, entre 1 et 2 huitièmes du ciel couvert.
- SCT (scattered) : Nuages épars, entre 3 et 4 huitièmes.
- BKN (broken) : Ciel fragmenté, entre 5 et 7 huitièmes, ciel assez couvert.
- OVC (overcast) : Ciel complètement couvert, plus de 7 huitièmes, souvent ciel gris.
Exemples :
BKN020
: Ciel assez couvert à 2000 pieds d’altitude.OVC008
: Ciel totalement couvert à seulement 800 pieds, ce qui peut compliquer l’approche des avions.
Les phénomènes météo
Les phénomènes comme la pluie, la neige ou le brouillard sont également abrégés :
- RA : pluie (rain)
- SN : neige (snow)
- FG : brouillard (fog)
- TS : orage (thunderstorm)
Vous pouvez aussi voir des intensités indiquées par des signes :
-RA
: pluie faible+TSRA
: orage avec forte pluie
Voilà, vous savez maintenant comment lire un METAR comme un pro ! Ce n’est pas si compliqué quand vous comprenez à quoi correspondent tous ces codes. Que vous soyez voyageur curieux, pilote amateur, ou simplement passionné d’aviation, ce petit guide vous permettra de déchiffrer rapidement la météo avant un vol.