Lors du départ en vacances, de nombreux voyageurs postent des photos d’eux attendant avec impatience leur vol. Certains préfèrent des clichés plus classiques, montrant leur passeport accompagné de leur carte d’embarquement. Bien que cela soit très photogénique, il s’agit en réalité d’une grave erreur, encore beaucoup trop répandue sur Internet.
Quelles informations se cachent sur une carte d’embarquement ?
Personne ne posterait sans réfléchir une photo de sa carte d’identité sur les réseaux sociaux. Alors pourquoi adopter un comportement différent avec une carte d’embarquement ?
Ces documents contiennent de nombreuses informations sensibles permettant d’identifier précisément un voyageur.
On y retrouve généralement :
- Le nom complet
- La référence de la réservation (PNR)
- Le numéro de billet
- La classe de voyage
- L’itinéraire complet
Certaines cartes affichent également le numéro de siège, le numéro de fidélité et même le statut du voyageur.

Quels sont les vrais risques ?
Avec uniquement le nom du voyageur et le numéro de réservation, une personne mal intentionnée peut accéder à la réservation sur le site de nombreuses compagnies aériennes.
Dans la majorité des cas, le nom et le prénom suffisent comme authentification. Cela permet alors :
- de modifier un vol
- d’annuler une réservation
- de changer des informations personnelles
- voir d’usurper une identité
À cela s’ajoutent des risques de stalking, ou de ciblage dans un aéroport, notamment lorsque les informations sont publiées en temps réel.
Mais que puis-je partager sans risques ?
Partager son départ en vacances est tout à fait normal, à condition de le faire avec un minimum de précautions. Plutôt que de publier une photo de votre carte d’embarquement visible, privilégiez par exemple une photo de l’aéroport, de la porte d’embarquement ou de l’avion. Si vous tenez à montrer votre billet, assurez-vous que toutes les informations sensibles soient floutées et illisibles. Une autre option consiste à photographier votre passeport avec le billet qui dépasse légèrement, sans qu’aucune donnée personnelle ne soit identifiable.
Il est également important de ne pas penser qu’une carte d’embarquement devient inoffensive une fois le vol terminé. Tant qu’un vol retour est lié à la même réservation, celui-ci reste accessible via le numéro de réservation, exposant ainsi le voyageur aux mêmes risques.

