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J’ai couru entre deux terminaux à Francfort pour voir des avions et j’ai aimé ça

Le tableau des départs des vols à Frankfurt

Samedi matin en Suisse, il est 6h30. J’ouvre les rideaux : il fait encore nuit, et le froid me donne envie de rester sous la couette. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je pars vivre une journée dans la peau d’un vrai passionné d’aviation.

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Direction Francfort, sans trop l’annoncer autour de moi. Pas parce que j’ai honte, mais parce que je sais que beaucoup ne comprendraient pas l’idée : faire un aller-retour juste pour observer des avions, dormir à l’hôtel de l’aéroport et profiter à fond de chaque minute.

Je boucle mon sac avec l’essentiel : un pyjama, une tenue de rechange pour demain, et une tonne d’enthousiasme. Le plan est simple : un week-end court mais intense, entre spotting, lounges, émotions, et décollages.

Zürich : Le point de départ

Si vous décollez de Zürich, vous avez peut-être déjà profité de l’accès gratuit à la terrasse d’observation de l’aéroport. Ce n’était pas mon objectif principal cette fois, mais comme j’étais bien en avance, je me suis offert ce petit luxe.

Et j’ai bien fait. Le ciel était parfaitement bleu, sans un seul nuage, et la température idéale. Résultat ? Une heure entière de plaisir à spotter les avions.

La terrasse de l’aéroport de Zürich en Suisse

Évidemment, j’ai mitraillé. En moins d’une heure : plus de 60 photos.

Mais le temps passait déjà trop vite. Direction le lounge SWISS. Pas de Business cette fois-ci (week-end court oblige), mais grâce à ma carte de fidélité, l’accès m’était accordé.

Je m’installe à une table haute, sors mon laptop, et me mets à réviser mon cours IATA. Parce que oui, j’ai décidé de creuser ce domaine qui me passionne tant. Et franchement, quoi de mieux que de réviser de l’aviation… en plein salon d’aéroport ?

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Un ordinateur et un bloc-notes au lounge SWISS à Zurich

Deux bonnes heures, quelques snacks plus tard, mon téléphone vibre : “Veuillez vous rendre à la porte.” Je ferme l’ordi, télécharge vite une série sur mon téléphone (vol côté couloir… petite déception pour un avgeek), et me mets en route, détendu.

Je fais partie du dernier groupe d’embarquement, logique avec un billet de base sans siège réservé ni priorité. Mais ça me va, j’ai juste un sac à dos. Et là… le cinéma commence. Je scanne mon billet. Pas de petit bip joyeux. Pas de lumière verte. À la place ? Une grosse lumière rouge et ce message glacial : « Veuillez contacter l’assistance. »

Je souris, faussement serein. Je m’approche de l’agent d’escale en lui disant que j’ai gagné quelque chose, non ? Elle scanne, pianote, puis lève les yeux et me dit qu’on va me surclasser en Business car ils manquent de place en cabine.

Une photo dans l'aéroport de Zurich

Je reste bouche bée. Quoi ?! Surclassé ? MOI ? Ni une, ni deux, je sors mon téléphone en racontant cela à mes amis. Je plane déjà. Champagne, siège vide, serviette chaude… je m’imagine en 1A, côté hublot, avec mon billet eco promo. La grande vie.

Mais… Quelques minutes plus tard, l’agent revient et m’indique que tout est en ordre et me donne ma carte d’embarquement. Retour brutal à la réalité. Mon siège d’origine. Pas de surclassement. Pas de champagne.

Je monte à bord, passe devant la rangée Business. Un hublot est vide. Je le regarde une seconde.
Peut-être que dans une autre vie, j’y étais. Aujourd’hui, non. Direction le fond de la cabine. Mais le vol avait autre chose à me réserver. À côté de moi : deux passagers. Très vite, le courant passe.
L’un se rendait en Allemagne pour le travail, l’autre, une Chilienne, venait d’être reroutée après une annulation de vol en Autriche.

On papote en anglais, on rigole, on partage nos galères. Et moi, fidèle à moi-même, je balance mes histoires : celle de ma valise récupérée dans un autre pays, celle de ce week-end solo juste pour voir des avions.

Ils rient, un peu surpris. Mais surtout, ils comprennent. Ils me disent que c’est fou, mais que c’est beau. Parce qu’il faut oser faire ce qu’on aime. Et justement, on arrive déjà à Frankfurt.

Le timing joue contre moi

À peine arrivé au terminal, je me dirige vers la sortie. Mais si vous connaissez Francfort… vous savez : ce terminal, c’est un monstre. J’ai l’impression de marcher depuis des kilomètres sans jamais voir la lumière du jour. Finalement, j’émerge dans le hall des arrivées.

Heureusement, mon hôtel est censé être dans l’aéroport. Simple, non ? Enfin… en théorie.

Quelques minutes plus tard, je pousse la porte de l’hôtel, monte dans ma chambre… et là : le rêve.

La vue depuis ma chambre au Sheraton Frankfurt

Depuis ma fenêtre, je vois les pistes. Je vois les avions atterrir, décoller, rouler, et même le petit train qui relie les deux terminaux. C’est un ballet aérien permanent. Moi, derrière la vitre, hypnotisé.

D’ailleurs, si cet hôtel vous intrigue, je lui ai dédié un article complet — à lire juste ici.

Mais à peine le temps de m’installer, le stress fait son grand retour. Il est 17h00. La terrasse d’observation du Terminal 2 ferme à 18h00. Dernière entrée ? 17h30. Je consulte le plan. Je suis au Terminal 1. Le spot de rêve est au Terminal 2.

Pas le temps de réfléchir : je saute dans mes chaussures et me fais une promesse : je ne suis pas venu jusqu’ici pour rater ce moment.

Je fonce, cherche le bus de transfert et monte. Le chauffeur démarre. Pendant le trajet, je fouille frénétiquement Google à la recherche d’un plan du terminal. Où est cette fichue terrasse ?! Arrivé, le chauffeur ouvre les portes. Je descends en courant, slalome entre les valises, les familles qui s’enlacent, les touristes perdus. Une pensée me traverse furtivement : “Est-ce que je passe pas pour un mec suspect à courir comme ça, sans valise ni carte d’embarquement ?”. Trop tard. J’arrive essoufflé devant le comptoir d’accueil.

Il est 17h20. Je l’ai fait. Juste. À. Temps. Je baragouine un mélange improbable de français, d’allemand, et d’espagnol. Le gars me sourit, un peu amusé, et me dit simplement que je peux entrer.

Un passionné sur une terrasse de spotting à Frankfurt

Je pousse la porte, et me voilà enfin sur la fameuse terrasse du Terminal 2.

Les yeux grands ouverts, presque comme un enfant devant un sapin de Noël, je découvre la scène : des géants du ciel défilent devant moi, dans un ballet aérien hypnotisant.
Je vois passer des compagnies que je n’avais encore jamais croisées en vrai : Freebird, Japan Airlines, Turkmenistan Airlines… Autant vous dire que pour un passionné comme moi, c’était le jackpot.

Je sors mon téléphone et tente quelques clichés. Mais un épais grillage de sécurité entoure la terrasse et rend la prise de photos compliquée, surtout avec un simple smartphone.

Le soleil commence à baisser doucement. Il est presque 18h00 et la fermeture approche. Je m’installe quelques minutes sur un banc, le regard tourné vers les pistes. Un Airbus de Lufthansa roule tranquillement devant moi, direction la piste de décollage. Je le regarde s’éloigner, et je savoure cet instant. Juste moi, les avions… et le ciel.

Le retour au Sheraton

La journée touche doucement à sa fin. Je retourne au Sheraton, encore porté par l’adrénaline de cette course folle au Terminal 2.

Je m’arrête au lounge de l’hôtel et m’offre un petit soda bien frais, histoire de me remettre de toutes ces émotions. Devant moi, à travers les immenses baies vitrées, le Terminal 1 s’anime encore : un véritable ballet de départs et d’arrivées, fluide, sans pause, presque hypnotisant.

Une vue depuis le lounge du Sheraton à Frankfurt

Je vous passe les détails ici — mais si le Sheraton Frankfurt Airport vous intéresse, j’ai rédigé un test complet de l’hôtel avec un focus sur la salle de sport, le restaurant, et la chambre avec vue. Mais pour l’heure, il est temps de monter. Je m’installe dans ma chambre, je baisse un peu les lumières, j’ouvre grand les rideaux… et je regarde, encore une fois, les avions atterrir, phares allumés, illuminant la piste dans la nuit tombante. Un dernier regard vers le tarmac. Une fin parfaite pour une journée de passion.

Réveil face aux pistes

La nuit a été courte, mais réparatrice. J’ouvre les rideaux, et devant moi, le terminal est déjà bien réveillé, baigné dans une lumière douce sous un ciel un peu nuageux. L’aéroport reprend vie. Moi aussi.

J’ai faim, mais pas question de petit-déjeuner n’importe où : j’ai rendez-vous au salon Lufthansa. Je boucle mes affaires, vérifie que je n’ai rien oublié, jette un dernier regard à cette chambre qui m’a offert un rêve de passionné… puis je quitte le Sheraton.

La vue depuis ma chambre au Sheraton Frankfurt

Je retrace mes pas de la veille. Terminal 1, hall des départs, contrôle de sécurité, couloirs interminables… jusqu’à enfin atteindre le Lounge Lufthansa. Cette fois, j’ai décidé de tester le Panorama Lounge, pour son calme, sa lumière naturelle, et surtout… sa vue sur le tarmac.

D’ailleurs, j’en parle plus en détail dans un article dédié — à lire ici

Je m’installe face aux baies vitrées. Devant moi, un ballet d’avions qui ne s’arrête jamais. Je prends une assiette, quelques bouchées, une petite tasse de café fumant… et j’observe.

Mon laptop est là, bien sûr. J’en profite pour ressortir mes cours IATA. Quel meilleur décor pour réviser que cette scène vivante du monde aérien ?

Et soudain, il passe devant moi : un Airbus A319 Lufthansa avec une livrée spéciale “Lu” (immatriculé D-AILU). Je le reconnais immédiatement. C’est celui-là même que j’avais pris la veille au départ de Zürich.

Un clin d’œil du destin. Le genre de petit moment que seuls les passionnés peuvent vraiment comprendre. Le cœur un peu léger, je termine mon café, remballe mes affaires et me dirige vers la porte d’embarquement. Il est temps pour moi de rentrer à la maison.

Un Airbus A319 de Lufthansa Special Livery: Lu & Cosmo à Francfort

Je suis rentré à Zürich avec des cernes… mais le sourire aux lèvres. Ce week-end n’a duré que 30 heures, mais il m’a offert des moments que je n’oublierai pas de sitôt : un faux surclassement, des avions rares, une course folle entre deux terminaux, un hôtel avec vue sur les pistes, des rencontres à bord, un lounge face au tarmac… Et surtout, cette sensation de vivre pleinement ce qui me passionne.

Merci de m’avoir suivi dans cette escapade express à Francfort. Et si vous aussi, un jour, vous avez envie de prendre un avion juste pour voir des avions… Ne vous justifiez pas. Faites-le.

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